Cette petite coupelle en métal argenté ou en argent était utilisée pour la dégustation du vin. Son nom est dérivé de l’expression tâter un vin.
Les parois du tastevin comportent d’un côté des stries, torses ou larmes et de l’autre des boules ou cupules qui participent à l’examen visuel du vin. Les larmes permettent de mirer les vins blancs, les boules les vins rouges. Traditionnellement les stries étaient au nombre de 12 et les boules au nombre de 7, ce qui laissait entendre que le vin pouvait être bu les douze mois de l’année et les sept jours de la semaine.
L’origine du tastevin se confond avec celle de la vigne et du vin. Le tastevin est l’antique tasse à vin du vigneron. Il semble que l’usage sous sa forme actuelle remonte aux XVe siècle.
Dans la mythologie grecque, Hygie (la fille d’Asclepios, dieu de la médecine) était la déesse de la santé, de la propreté et de l’hygiène. Elle était représentée avec en main une coupe à boire. Cette coupe servait, dans l’antiquité, pendant les fêtes religieuses et les libations. La coupe d’Hygie est maintenant le symbole de la Pharmacie.
Le tastevin, c’est l’instrument par excellence du professionnel et du connaisseur. Il est utilisé pour mirer le vin qu’on va goûter. C’est l’outil de la dégustation géo sensorielle des gourmets.
La dégustation des gourmets en vigueur jusque dans les années 1960/70 consistait à tâter le vin, c’était l’apogée du toucher du vin, l’arôme ne participait à la dégustation que par la retro-olfaction.
Ce n’est qu’à partir des années 1970 que de Jules Chauvet, de par sa formation sur les arômes, développe de nouvelles méthodes de description organoleptique aboutissant au verre INAO et que le nez devient le premier organe impliqué dans la dégustation. L’analyse sensorielle était née, reléguant le tastevin dans les greniers.
C’est aujourd’hui le symbole préféré des confréries Bachiques.